Kim Anh Le Thi, vannière : L’élégance de l’osier

Le travail de vannerie de Kim Anh Le Thi est guidé par une recherche permanente de simplicité et d’épure des formes. Faisant se côtoyer vannerie traditionnelle et créations originales, la vannière établie sur le Parcours des Arts Hyérois, offre une vision très créative de cet artisanat dont l’origine remonte à des temps immémoriaux.

C’est parce qu’elle aimait l’esthétique des objets décoratifs en osier et rotin, revenus à la mode ces dernières années, que Kim Anh Le Thi a eu envie de s’initier à la vannerie. C’est donc en autodidacte qu’elle se lance dans cette nouvelle aventure, après un parcours professionnel dédié au merchandising visuel de boutiques de prêt à porter. Elle réalise assez rapidement qu’elle doit se former afin de réaliser les pièces qu’elle souhaite créer et décide de suivre l’enseignement de l’Ecole Nationale d’Osierieculture et de vannerie de Fayl-Billot en Haute Marne qui forme des générations de vanniers depuis plus d’un siècle.

Une alliance entre rusticité des matériaux et épure des formes

Elle met en œuvre de façon totalement originale, des techniques séculaires de tressage de l’osier et du rotin, dans la réalisation d’objets décoratifs et d’accessoires de mode, jouant de la multitude de couleurs que lui offrent ses deux matériaux végétaux de prédilection, et les associe à de la céramique et du cuir. Chaque motif de tressage accompagnant traditionnellement un usage particulier, elle reprend à son compte l’idée que la forme doit suivre la fonction et en propose des variations qui lui sont propres.

Guidée par une envie de simplicité et d’élégance, elle nous explique qu’elle crée les objets dont elle a envie de s’entourer. La rusticité des matériaux d’origine est sublimée dans des sacs elliptiques aux fonds de rotin tressé et aux flancs de cuir souple, ou dans ces modèles de sacs seau ou l’osier blanc et le nubuck se marient à la perfection ou dans de petits modèles totalement rigides, sorte d’aumônières d’osier aux grandes bandoulières de peau.

De grandes suspensions, aux tressages en zigzag projettent leurs jolies ombres sur les murs et elle réalise en collaboration avec la céramiste Aurélia Belnet, qui partage avec elle l’Atelier/Galerie de la rue du Temple, Un Brin C’est Tout, des vases et lampes qui modernisent l’association entre la terre et l’osier.

Technicité du travail et expérimentations sur de multiples matières

Kim nous fait découvrir la complexité du travail de vannerie, qui réclame patience et maitrise des savoir-faire. Peu d’outils sont nécessaires, en dehors d’un couteau de vannier, d’un sécateur, d’un poinçon, d’une sellette et d’un banc de vannier. Kim a fabriqué ses outils de travail elle même et se place plutôt au ras du sol pour effectuer ses tressages. L’osier brut doit tremper 8 à 10 jours, là ou l’osier blanc ne demandera que deux heures de trempage. Il faudra ensuite à Kim cinq heures pour réaliser un de ses sacs et sept heures pour un panier à fraises traditionnel.

Poussant toujours plus loin ses expérimentations, elle travaille en ce moment au tressage de ceintures en cuir, selon les techniques de vannerie, associant la peau et des perles en bois et ornements en métal. Un travail de recherche original, qui signe l’approche de cette vannière hors normes.

Kim propose aussi aux enfants et aux adultes des stages de vannerie à l’année qui permettent de se familiariser avec les techniques traditionnelles.

UN BRIN C’EST TOUT - 3 bis Rue du Temple Hyères - 06 65 63 89 30/09 81 12 55 39

- Du mardi au samedi de 10h00 à 19h00

Ateliers pour adultes et enfants toute l’année, se renseigner auprès de Kim.